Le Secrétaire général de l’organisation des Nations Unies, Antonio Gutierrez a condamné samedi 16 mars, l’attaque contre huit Casques bleus de la Mission onusienne pour la stabilisation en République démocratique du Congo (RDC) dans la localité de Sake, au Nord-Kivu. Dans une déclaration faite à la suite de l’attaque menée par la coalition M23-RDF au Nord-Kivu, ayant blessé huit Casques bleus, António Guterres a appelé le pays de Paul Kagame à respecter pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Alors que les troupes rwandaises maintiennent leurs positions à Masisi, à Nyiragongo et à Rutshuru, le patron de l’ONU a réitéré son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer immédiatement les armes et à s’engager sans délai dans le processus de désarmement. « La souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être pleinement respectées », a-t-il souligné, réaffirmant la détermination de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) à mettre en œuvre son mandat de protection des civils. En novembre 2023, l’armée congolaise et la Monusco avaient lancé l’opération Springbok dont l’objectif principal est d’arrêter toute velléité de la coalition M23-RDF d’envahir Sake ou Goma. Saké, ville située à une vingtaine de kilomètres de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a attaquée samedi 16 mars par les troupes rwandaises. Au cours de cette offensive, huit soldats de la paix ont été blessés. Le secrétaire général de l’ONU a condamné cette attaque, rappelant qu’elle peut constituer un crime de guerre. Dans sa réaction, la coalition M23-RDF a demandé que les Casques bleus de l’ONU cessent de prêter ses bases aux Forces armées de la RDC qui, selon elle, les utilisent pour bombarder les populations civiles. L’ONU a indiqué que 2,6 millions de personnes sont déplacées à cause des violences continues au Nord-Kivu.