Encore une manifestation ce mercredi 15 novembre 2023 à Lubumbashi, au sujet du présumé détournement de 10 millions de dollars américians par les mandataires de la Gécamines. La CNPAV représentée par les mouvements citoyens Lucha et Filimbi a organisé un sit in devant le parquet de grande instance de Lubumbashi. Objectif, interpeller la justice afin qu’elle se saisisse du dossier. Sans être inquiétés, les militants des mouvements citoyens ont été reçus au parquet de Lubumbashi par le Procureur de la République. Mafinga Banza a échangé avec les manifestants pendant 45 minutes. En effet, la coalition le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) dénonce un acte de détournement à la Gécamines. Il s’agit d’un montant de plus de 10 millions usd remis à certains membres du conseil d’administration à titre de gratification. Pour la CNPAV et les mouvements citoyens, les mandataires de la Gécamines ont agi en violation des lois. Ainsi, ils devraient être poursuivis afin qu’ils restituent cet argent à la République. Pour sa part, le procureur de la République leur a demandé d’apporter des preuves des accusations reprises dans leur mémorandum. "Le procureur a dit qu’il ne peut pas ouvrir l’enquête comme ça. Nous allons collecter plus d’informations pour lui apporter des éléments du dossier. C’est notamment le rapport de l’IGF et le communiqué de la Gécamines. Ainsi, nous allons constituer notre dossier et le déposer au parquet", explique Duc Mbuyi, militant de la Lucha Entre satisfaction et crainte A l’issue de cette rencontre, Bienvenu Matanda, un militant du mouvement citoyen Filimbi a un sentiment partagé. D’une part, la rencontre entre la CNPAV et le responsable du parquet suscite un espoir. "Le fait de nous recevoir par le procureur marque déjà un pas pour nous. Néanmoins, nous savons que le chemin est encore long. C’est pourquoi, nous continuons à mettre la pression jusqu’à ce que les auteurs soient interpellés. En ce moment, nous qui avons déposé le mémorandum, serons invités à assister à l’audience". D’autre part, Bienvenu Matanda reste sceptique quant à la manière dont la justice est rendue en RDC. Les institutions judiciaires font quelques fois objet de pression ou de trafic d’influence. À noter que cette activité est réalisée une semaine après le sit-in devant les bureaux de la Gécamines à Lubumbashi.