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Kinshasa : l'Ucofem présente son rapport sur l'image de la femme avec une proportion de 26% sur 74% des hommes dans les médias congolais (2022) Kinshasa : l'Ucofem présente son rapport sur l'image de la femme avec une proportion de 26% sur 74% des hommes dans les médias congolais (2022)

2023-06-01 18:37:40

Le mardi 30 mai, dans son enceinte L'Union congolaise des femmes des médias (Ucofem) a procédé à la présentation des résultats d'une étude menée du 01 au 14 novembre 2022 sur l'image de la femme dans et par les médias. L'objectif était d'évaluer les progrès réalisés par rapport au concept genre dans les organes de presse congolais et de trouver la place de la femme dans les contenus médiatiques. Environ 26% des femmes occupent de poste de responsabilité dans les médias, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, selon un Rapport, intitulé : « étude sur l’image de la femme dans les médias congolais », réalisé, du 1er au 14 novembre 2022, et rendu public mardi par l’Union congolaise des femmes des Médias (UCOFEM). « Sur 30 médias sélectionnés pour cette étude, l’analyse révèle une faible représentation de la femme au niveau décisionnel. En général, la proportion s’étale à 20 hommes, soit 74% contre 7 femmes, soit 26% », a fait savoir, la Directrice exécutive de l’UCOFEM, Rose Masala, précisant que « d’une manière particulière, les hommes représentent 81% contre 19% des femmes dans les chaînes de télévisions sélectionnées. Au niveau des radios, la proportion des hommes et des femmes est équilibrée : 3 hommes, soit 50% sont propriétaires de ces structures ». S’agissant des entreprises de presse-écrite, a-t-elle noté, « les femmes représentent 25% contre 75% pour les hommes. L’analyse de la proportion entre les hommes et les femmes propriétaires ou gestionnaires des médias en ligne révèle encore une sous-représentation des femmes en raison de 20% ». Selon la présidente de l’UCOFEM, la répartition par secteur médiatique se présente comme suit : « les hommes sont représentés à 67% contre 23% pour les femmes au sein des chaînes de télévision. Dans les radios, la tendance progresse à 75% pour les hommes et rechute à 25% pour les femmes. Au sein des entreprises de la presse-écrite, aucune représentation aux postes de responsabilité pour les femmes. Quant aux structures de médias en ligne, aucune représentation des hommes n’a été signalée. Cependant, une femme par contre figure parmi les membres du Conseil d’administration ». Elle a déploré, au regard des différents rapports d’études sur l’image de la femme dans les médias (2006-2022), une persistance de la sous-représentation féminine au sein des structures des médias enquêtés. Pour y remédier, Rose Masala a préconisé comme stratégie entre autres : mener des actions de sensibilisation et des plaidoiries auprès des dirigeants desdites structures, des associations traitant de la question ainsi qu’auprès du gouvernement afin de renverser cette tendance d’ici 2030. En ce qui concerne les 30 médias sélectionnés à Kinshasa pour cette étude, il y a eu 11 chaînes de télévision, 6 radios, 8 médias de la presse-écrite et 5 médias en ligne. Dans le premier volet du rapport s’agissant des mesures visant à favoriser l’égalité des genres au sein des organisations de médias, l’UCOFEM a informé que certains médias ont également mis en place un bureau de parité au sein de leurs organisations et prend en compte l’intégration du genre. Il est signalé que 6 sur les 8 entreprises de la presse-écrite disposent au sein de leurs structures d’une analyse régulière selon le genre permettant de les guider. Pour le deuxième volet sur le monitorage du contenu médiatique et représentation des sexes, la représentation de la femme demeure inférieure à celle des hommes. « La représentation de la femme, à travers la prise de la parole, l’évocation, la citation… dans les éditions de la presse-écrite est inférieure à celle des hommes. La proportion est donc de 75% pour les hommes contre 25% pour les femmes », a affirmé la Directrice exécutive de l’UCOFEM. S/T Mise en place d’un bureau de parité La mise en place d’un Bureau de parité en vue de contribuer à l’intégration de la dimension genre dans le travail quotidien dans tous les domaines et à tous les niveaux et parvenir ainsi à l’égalité entre les hommes et les femmes, l’amélioration de l’image de la femme dans les contenus médiatiques ainsi que la prise en compte des aspects genre dans la gestion du personnel ont figuré parmi les recommandations formulées à l’endroit des médias. D’autres recommandations portant sur le renforcement des capacités des femmes dans la prise de parole dans les médias, la vulgarisation de toutes les lois qui protègent les droits des femmes, le renforcement des initiatives des partenaires impliqués dans la promotion du genre et l’application de différents instruments juridiques nationaux et internationaux, ratifiés par la RDC en faveur de la femme, ont été réaffirmés. S/T JDH-RDC salue la publication documentée du rapport de l’UCOFEM L’ONG Journalistes pour les droits humains (JDH-RDC), dirigé par le gestionnaire principal, Prince Murhula, a salué la publication documentée du rapport de l’UCOFEM qui démontre la faible représentativité de la femme à de postes de responsabilité dans les médias, avant de soutenir que « ce rapport reste un instrument important devant permettre une mise en question par les médias congolais sur le niveau d’intégration du genre et la prise en compte du leadership de la femme tant sur le plan institutionnel que dans le contenu des informations diffusées. Celui-ci constitue un baromètre devant aider les patrons des médias congolais ainsi que les rédactions à améliorer l’image de la femme dans les médias ». Notons que JDH a déjà formé et mis en réseau depuis sa présence en RDC en 2008, plus de 60 gestionnaires des médias sur la prise en compte du genre et la promotion du leadership féminin dans les rédactions congolaises, a fait savoir Prince Murhula. Pour le Représentant résident de l’UNESCO en RDC, Dr Issaias Barreto Da Rosa, dont son discours a été lu par son représentant, a recommandé le suivi-évaluation des données de l’étude dans un futur proche, avant de demander aux médias enquêtés de tirer des avantages comparatifs des résultats issus de l’étude afin d’apporter des réajustements en termes d’égalité de genre.

Source d'information : Autres